Histoires d'Anges

 

 

 

Voici quelques belles histoires d'Anges, nous espérons qu'elles vous inspireront aussi.

 

L'HISTOIRE DE MICHAEL


La lettre suivante a été écrite par un jeune Marine à sa mère alors qu'il était hospitalisé après avoir été blessé au combat en Corée, en 1950. Cette lettre est venue entre les mains d'un aumônier de la Marine de guerre qui l'a lue devant 5.000 Marines, à une base navale de San Diego, en 1951.

L'aumônier avait parlé au jeune homme, à sa mère et au sergent qui commandait la patrouille. Cet aumônier, le père Walter Muldy, certifiait à tous ceux qui lui posaient la question que cette histoire est vraie.

Dans les années soixante, on lisait cette lettre une fois par an, à Noël, sur les ondes d'une station de radio du Midwest.


Ma chère Maman,

Je n'oserais jamais écrire cette lettre à quelqu'un d'autre que toi parce que personne ne voudrait me croire. Peut-être même que toi aussi tu trouveras ça difficile à croire, mais il faut que je le dise à quelqu'un.

Pour commencer, je suis à l'hôpital. Mais ne t'inquiète pas, tu m'entends, ne t'inquiète pas. J'ai été blessé mais je vais bien, O.K. Tu comprends, je vais bien. Bon. Le médecin m'a dit que je serai debout dans un mois.

Mais c'est pas ça que je veux te raconter.

Tu te souviens, quand je me suis engagé dans les Marines, l'année dernière ? Tu te souviens quand je suis parti, que tu m'as dit de réciter une prière à St Michel tous les jours ? C'était pas la peine de me le dire parce que, d'aussi loin que je me souvienne, tu m'as toujours dit de prier St Michel Archange. Tu m'as même donné son nom. Eh bien, je l'ai toujours fait.

En arrivant en Corée, j'ai même prié encore plus fort.

Tu te rappelles la prière que tu m'as apprise ?

« Michael, Michael of the morning, fresh corps of Heaven adorning... », tu connais la suite. Eh bien, je l'ai récitée tous les jours. Parfois en marchant et quelquefois pendant les haltes, mais toujours avant de m'endormir. Je l'ai même apprise à des copains.

Bon, eh bien, un jour, je faisais partie d'une patrouille de reconnaissance en territoire ennemi, loin en avant des lignes. On avançait péniblement et il faisait très froid. Mon haleine, on aurait dit de la fumée de cigare.

Je croyais connaître tous les gars de la patrouille, mais un Marine que j'avais jamais vu auparavant est venu marcher à côté de moi. C'était le plus grand Marine que j'avais jamais vu. Il faisait au moins 1 m 90 et il était bâti à l'avenant. Je me sentais rassuré d'avoir un type comme ça à côté de moi.

En tout cas, on continuait à marcher. Le reste de la patrouille s'est déployé. Juste pour amorcer la conversation, j'ai dit, « Fait froid, hein », et puis j'ai ri. J'étais là à risquer de me faire tuer d'une minute à l'autre et je lui parlais du temps qu'il faisait.

Il a semblé comprendre. Je l'ai entendu rire doucement.

Il a dit, « Je me suis engagé à la dernière minute. Je m'appelle Michael. »

 

 

Francesco BOTTICINI, Michel Archange, 1470


Surpris, j'ai répondu, « Ah oui ? moi aussi je m'appelle comme ça. »

Il a dit, « Je sais », et il a ajouté, « Michael, Michael of the morning... »

J'étais si étonné que je suis resté sans rien dire pendant une minute. Comment pouvait-il savoir mon nom et cette prière que tu m'avais apprise ? Après quoi je me suis dit en souriant que tous les gars me connaissaient dans l'unité. J'avais appris cette prière à tous ceux qui voulaient l'entendre. Y en a même qui m'appelaient St Michel !

On est restés sans rien dire un moment, puis il a brisé le silence. « On va bientôt avoir des ennuis. »

Il devait être en excellente forme, ou alors il respirait si doucement que je n'entendais même pas sa respiration. Moi, ça sortait en gros nuages. Il ne souriait plus maintenant.

On va avoir des ennuis... Je me disais, ouais, comme on est entourés par les communistes, c'est pas vraiment une grande nouvelle !

La neige a commencé à tomber à gros flocons. Bien vite, on ne pouvait plus rien voir devant soi et j'avançais dans un brouillard blanc de particules mouillées et collantes. Mon compagnon a disparu de ma vue.

Soudain inquiet, j'ai crié, « Michael ! »

J'ai senti sa main sur mon bras. Sa voix était riche et forte, « Ça va bientôt s'arrêter ».

Il avait raison. Après quelques minutes, la neige a cessé aussi rapidement qu'elle avait commencé. Le soleil étincelait.

Je me suis retourné pour voir où était le reste de la patrouille. Il n'y avait plus personne en vue. On les avait perdus dans la bourrasque. On arrivait sur une petite montée et j'ai regardé devant moi.

Maman, mon cœur s'est arrêté net.

Ils étaient sept. Sept soldats communistes avec leurs vestes et leurs pantalons matelassés et leurs drôles de petits chapeaux. Mais il n'y avait rien de drôle à ce moment-là. Les sept fusils étaient braqués sur nous.

J'ai crié « Couche-toi, Michael ! » et je me suis jeté à terre.

J'ai entendu les coups de feu tirés presque en même temps. Les balles sifflaient. Michael était toujours debout.

Maman, ces types ne pouvaient pas le manquer, pas à cette distance. Je m'attendais à le voir se faire déchiqueter en morceaux.

Mais il était là, sans même essayer de tirer. Il était paralysé par la peur. Ça arrive parfois, maman, même aux plus braves. Il était comme un oiseau fasciné par un serpent.

En tout cas, c'est ce que je pensais. Alors je me suis levé pour le tirer par terre, et c'est là que j'ai été touché. J'ai senti comme une brûlure dans ma poitrine. Je m'étais souvent demandé ce qu'on ressentait quand on est touché. Maintenant, je sais.

Je me souviens d'avoir été porté par des bras solides, des bras qui m'ont déposé très doucement sur un tapis de neige. J'ai ouvert les yeux, pour un dernier regard. J'étais en train de mourir. J'étais même peut-être déjà mort et je me souviens d'avoir pensé, eh bien, c'est pas si terrible.

Peut-être que je fixais le soleil. Ou alors c'était le choc, mais il m'a semblé voir Michael de nouveau debout. Mais cette fois, il avait le visage illuminé d'une splendeur terrible.

Comme je t'ai dis, peut-être que j'avais le soleil dans les yeux, mais Michael avait l'air de changer pendant que je le regardais. Il devenait plus grand, ses bras s'étiraient. C'est peut-être parce que la neige recommençait à tomber, mais il était entouré de lumière, comme les ailes d'un ange. Et il avait une épée à la main, une épée qui resplendissait de millions d'éclats.

Eh bien, c'est la dernière chose dont je me souviens avant que les copains me retrouvent. Je ne savais pas combien de temps avait passé. De temps en temps la douleur et la fièvre me laissaient un moment de répit. Je me souviens de leur avoir dit que l'ennemi était juste devant nous.

J'ai demandé, « Où est Michael ? »

Je les ai vus qui se regardaient. « Où est qui ? » a demandé quelqu'un.

« Michael, Michael, le grand Marine qui marchait à côté de moi juste avant qu'on entre dans la rafale de neige. »

« Mon gars, a dit le sergent, y a personne qui marchait à côté de toi. Je t'ai jamais perdu de vue. Tu t'en allais trop loin. J'allais t'appeler au moment où t'as disparu dans la bourrasque. »

Il m'a regardé d'un air curieux. « Mais comment t'as fait ça, mon gars ? »

« Comment j'ai fait quoi ? » J’étais presque en colère malgré ma blessure. « Michael, ce Marine, et moi on allait juste... »

« Mon gars, dit doucement le sergent, c'est moi qui ai choisi les hommes de cette unité, et y a pas d'autre Michael que toi. T'es le seul Michael ici. »

Et après avoir attendu une minute, « Mais comment t'as réussi à faire ça, mon gars ? On a entendu des coups de feu. Y a pas un seul coup qui a été tiré avec ton fusil et y a pas un gramme de plomb dans les sept corps qui sont couchés là, derrière la colline. »

J'ai rien répondu. Qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Je restais là, bouche bée et stupéfait.

C'est le sergent qui a repris calmement en disant, « Mon gars, les sept soldats qui sont là ont tous été tués d'un coup d'épée ».

C'est tout ce que je peux te dire, maman. Encore une fois, c'était peut-être le soleil dans mes yeux ; c'était peut-être le froid, ou la douleur, je sais Pas, mais c'est ce qui est arrivé.

Gros baisers, Michael.

D'après R.P. Paul O' Sullivan O.P.

 

 

 

Saint Michel  Archange refoulant en Enfer Satan

 

 

Apparition de Saint Michel en Sicile

 

Un évêque de Sicile, nommé Clotonio, récitait chaque jour à genou une prière à Saint Michel et faisait chaque année le carême en son honneur. L'Archange lui apparut la veille de sa fête et lui dit qu'il tenait sa dévotion envers lui pour agréable, qu'il avait prié pour lui le Seigneur, qui avait exaucé ses prières.

Le bon évêque lui demanda alors trois grâces :

- que ses parents sortissent des flammes du purgatoire ;

- que lui-même l'assistât à l'heure de sa mort,

- et qu'il lui fit saisir tout le mystère de la grandeur de l'Incarnation.

Saint Michel lui obtint tout cela de Dieu. Il vit en effet ses parents entrer au Ciel, lesquels le remerciaient.

Il l'éclaira sur les beautés de l'Incarnation, et l'assista sur le point de mourir.

La prière de l'évêque était la suivante :

 "Glorieux saint Michel, chef des armées des Cieux, vainqueur des démons, chef admirable de l'église, grand par votre nature et vos vertus, délivrez ceux qui crient vers vous, de toute adversité et faites nous progresser de jour en jour dans le service du Seigneur.

Saint Michel, chef de l'église, priez pour nous."

 

Source : Les Grandeurs de Saint Michel Archange, Don Ricci, Librairie chrétienne.

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 Notre Dame de l'Assomption à Nice, France.

 

Serviteurs des églises

 

Ce témoignage nous a été adressé par madame Marie-Juliette Gilardi, après qu'elle ait lu notre appel dans la revue l'Ange-Gardien.

"J'ai bien lu votre demande... Par quel miracle ? car je ne peux lire ces petits caractères, même avec ma loupe. Mais votre demande, je l'ai lue, et sans loupe ! Je vous signale donc ces deux belles aventures qui me sont arrivées.

- Nous sommes en 1968. J'habite alors à Nice, ma ville natale. Je fréquente chaque jour la paroisse Notre-Dame de l'Assomption, ou je me rends utile. Un soir, à la messe de 18h30, monsieur le curé décide de faire une procession dans l'église avec des cierges allumés - je ne me souviens plus pour quelle raison - mais les fidèles ne sont pas prévenus. Je suis chargée de la vente des cierges. Le prêtre arrive près de l'autel et demande à l'assemblée de se munir de cierges. Aussitôt une foule pressée entoure ma petite table. Chacun veut être servi rapidement car l'office va commencer. Je suis seule et je m'affole devant cette nervosité. J'appelle le Ciel à mon secours.

Soudain un jeune homme de 18-20 ans se retrouve à mes côtés. D'ou vient-il ? Très correctement vêtu-pantalon gris, sweater marine, cheveux coupés courts alors que la mode est aux cheveux longs et aux jeans délavés - le jeune homme ne prononce pas un mot. Simplement, il élève et abaisse les mains en signe d'apaisement. Aussitôt, sans bruit, les fidèles se mettent les uns derrière les autres.

Le jeune homme distribue les cierges et j'encaisse l'argent.Vite, tout est terminé. Je m'apprête à le remercier pour son aide mais il a disparu. Or à l'emplacement ou je me trouve, il n'y a pas d'issue. Matériellement, il n'a donc pas pu s'éclipser sans que je le voie... Ni le sacristain, ni le prêtre, ni les autres personnes ne l'ont vu et nul ne le connaît.

 - Le temps a passé et, avec l'âge, mon oreille est beaucoup moins fine. J'ai du mal à entendre les chuchotements de mon confesseur. Dans mes prières, je me plains au Seigneur. Je lui rappelle qu'Il sait bien que je suis sincère en confession et si je n'entends pas ce que me dit le prêtre, il n'y a pas de faute de ma part. C'est en tout cas ce que je crois.

Un jour, je me rends au confessionnal (comme chaque mois). A la place de mon confesseur se trouve un jeune prêtre - soutane, surplus blanc, tonsure. Il parle d'une voix claire et mes oreilles l'entendent nettement. Ravie, je m'informe ensuite de son identité. Imaginez ma "déception" quand on m'a répondu qu'il n'y avait jamais eu de jeunes prêtres..."

 

Marie-Juliette Gilardi. Source : Le Ciel parmi nous , aux Editions Bénédictines.


 

Apparition de Saint Michel au Portugal

 

 

 

 

Saint Michel Archange terrassant le Diable, Francisco de Comontes, vers 1500

 

 

Le royaume du Portugal était envahie par les Maures et le peuple dans l'affliction . Ces Barbares étaient venus depuis l'Andalousie, en Espagne,dont ils s'étaient rendus maîtres.

La cruauté de leur chef , Albert,qui était maîtrede Séville, était proverbiale.

Le roi du Portugal, Alfonse Enriquez, eut recours à Saint Michel et reçut de lui un secours merveilleux, car les Portugais, dans la bataille contre les Maures, l'invoquèrent et reçurent son aide. Leur roi, épaulé par l'Archange qui combattait à ses côtés, eut la joie d'apprendre que pas un des siens n'avait péri et que tous les Maures avaient pris la fuite hors du royaume.

C'est en l'honneur et pour mémoire de ce fait prodigieux qu'Alfonse Enriquez et Louis XI, roi de France, instituèrent deux ordres militaires sous le vocable de Saint Michel, car chacun avait la certitude que sous la protection du chef de la milice céleste, leur armée aurait toujours la victoire.

Une année après, il mourut et entendit une voix qui lui disait à l'oreille : "Tes mortifications sont suffisantes devant Dieu pour mériter la gloire du Ciel."

Il avait 33 ans ; son tombeau fut le lieu de plusieurs miracles. Le martyrologe romain signale sa fête au 3 décembre et l'historien Philippe Ferrari, dans la "Vie des saints d'Italie", raconta sa vie, sa conversion et sa sainte mort.

 

 Source : Les Grandeurs de Saint Michel Archange, Don Nicola Ricci, Editions Saint Jean, librairie chrétienne

 

 

SAINT DOMINIQUE ET LES ANGES



Voici un bref compte-rendu de la façon dont les Anges sont apparus à St Dominique et à ses frères.

Lorsque les Frères habitaient encore auprès de l'église de Saint-Sixte, et étaient au nombre de cent, un certain jour le bienheureux Dominique commanda à frère Jean de Calabre et à frère Albert le Romain d'aller par la ville chercher des aumônes. Mais ils s'y employèrent inutilement depuis le matin jusqu'à la troisième heure du jour. Ils revenaient donc à la maison, et déjà ils atteignaient l'église de Sainte-Anastasie, quand une femme qui avait une grande dévotion à l'ordre les rencontra, et, voyant qu'ils ne rapportaient rien, leur donna un pain.

Je ne veux pas, leur dit-elle, que vous retourniez tout à fait à vide. Un peu plus loin, ils furent accostés par un homme qui leur demanda instamment la charité. Ils s'excusèrent de lui donner, parce qu'ils n'avaient rien pour eux-mêmes. Mais l'homme insistant toujours davantage ils se dirent l'un à l'autre Que ferons-nous d'un pain? Donnons-le-lui pour l'amour de Dieu. Ils lui donnèrent donc le pain, et aussitôt ils le perdirent de vue.

Or, comme ils rentraient au couvent, le pieu Père, à qui le Saint-Esprit avait déjà révélé tout ce qui s'était passé, vint à leur rencontre, et leur dit d'un air joyeux: « Enfants, vous n’avez rien ?- Non, père, répondirent-ils ». Et ils lui racontèrent ce qui était arrivé, et comment ils avaient donné le pain au pauvre. Il leur dit : «C'était un ange du Seigneur; le Seigneur saura bien nourrir les siens; allons prier. » Là-dessus il entra dans l'église, et, en étant sorti au bout de peu de temps, il dit aux Frères d'appeler la communauté au réfectoire.
Ceux-ci lui répondirent : « Mais, père saint, comment voulez-vous que nous les appelions, puisqu'il n'y a rien à leur servir? » Et ils tardaient exprès d'accomplir l'ordre qui leur avait été donné. C'est pourquoi le bienheureux père fit venir frère Roger, le cellerier, et lui commanda de rassembler les Frères pour le dîner, parce que le Seigneur pourvoirait à leurs besoins. On couvrit donc les tables; on posa les coupes, et, à un signal donné, tout le couvent entra au réfectoire. Le bienheureux père prononça la bénédiction, et, tout le monde s'étant assis, frère Henri le Romain commença la lecture. Cependant le bienheureux Dominique priait, les mains jointes sur la table et voilà que tout à coup, selon qu'il l'avait promis, par l'inspiration de l'Esprit Saint, deux beaux jeunes hommes, ministres de la divine Providence, apparurent au milieu du réfectoire, portant des pains dans deux nappes blanches qui leur pendaient de l'épaule devant et derrière. Ils commencèrent la distribution par les rangs inférieurs, l'un à droite, l'autre à gauche et mirent devant chaque frère un pain entier d'une admirable beauté. Puis lorsqu'ils furent parvenus jusqu'au bienheureux Dominique, et qu'ils eurent mis semblablement devant lui un pain entier, ils inclinèrent la tête et disparurent, sans qu’on n’ait jamais su jusqu'aujourd'hui où ils allaient ni d'où ils venaient. Le bienheureux Dominique dit aux Frères Mes frères, mangez le pain que le Seigneur vous a envoyé. II dit ensuite aux frères servants de verser du vin. Mais ceux-ci répondirent Père saint, il n'y en a pas.

 

Anges distribuant les pains à Saint Dominique, Fra Angelico

 

 

Alors le bienheureux Dominique, plein de l'esprit de prophétie, leur dit « Allez au muid, et versez aux Frères le vin que le Seigneur leur a envoyé.»

Ils y allèrent, en effet, et trouvèrent le muid plein jusqu'au bord d'un vin excellent qu'ils s'empressèrent d'apporter. Et le bienheureux Dominique dit : buvez, mes frères, du vin que le Seigneur vous a envoyé. Ils mangèrent donc et burent tant qu'il leur plut ce jour-là, le lendemain et le surlendemain. Mais après le repas du troisième jour, il fit donner aux pauvres tout ce qui restait du pain et du vin, et ne voulut pas qu'on en conservât davantage à la maison. Pendant ces trois jours personne n'était allé demander l'aumône parce que le Seigneur avait envoyé du pain et du vin en abondance. Le bienheureux père fit ensuite un très beau sermon aux Frères, pour les avertir de ne jamais se défier de la divine Providence, même dans la plus grande pénurie.

R.P. H-Dominique Lacordaire, vie de Saint Dominique

 

 

 Katharina et les bons anges ...

 

Lors d'un pélérinage à Fatima -le 6è-, qui avait été offert  à Katharina Tangari par un groupe de dévots autrichiens du Padre Pio, Katharina eut une grâce extraordinaire.

A Nice, le 21 septembre 1983, dans la soirée, dans l'attente du train pour Irun, elle bénéficia d'une aide et d'une protection qu'elle a rapportée ainsi dans ses carnets :

 

Bons_angesPierodellaFrancesca.jpg

 

Colloque entre plusieurs anges, Piero  della Francesca, 1472 

 

" J'étais en difficulté à la gare, il n'y avait aucun porteur de bagages! Mais deux pauvres m'ont été d'un très grand secours. Il me semblait qu'il n'existait plus personne qui ait un peu de coeur et de charité - et voilà que l'Enfant Jésus, à qui je m'étais recommandée, m'a envoyé deux êtres qui avaient du coeur et de la charité pour tous ceux qui n'en avaient pas. Ils ont porté mes valises et m'ont accompagnée jusqu'au quai où devait arriver le train. Après avoir attendu jusqu'à 21h28, heure à laquelle le train devait arriver, ils s'informèrent du retard et ils apprirent que le train viendrait seulement à 22h30 ! Une heure encore à attendre ! Je leur demandais s'ils pouvaient encore attendre, si je pouvais encore profiter de leur temps. Mais eux, contents  d'attendre, me dire " On ne vous laissera pas seule. La gare de Nice est pleine de dangers. Nous ne pouvons pas vous laisser seule." Dans mon coeur, je me demandais : mais qui sont ceux-là qui me prennent en charge ?

"Quand j'ai voulu leur donner quelque chosqe pour avoir porté mes valises, ils n'acceptèrent rien. Alors, j'ai pris mon chapelet et j'ai commencé à prier. Quand finalement, avec un peu plus de retard encore, le train pour Irun est arrivé, ils ont pris mes bagages, ils m'ont aidée à monter dans le train, et  m'ont accompagnée jusqu'à ma place.

Enfin,à ma surprise, ils m'ont saluée et m'ont embrassée sur les joues comme l'aurait fait des frères ou des amis. Ils semblaient contents, ils descendirent du train puis frappèrent à ma fenêtre pour me saluer encore une fois.

 Qui étaient-ils? Enfant-Jésus, Toi seul sait qui tu m'as envoyé ! Tu sais qui ils étaient, et cela me suffit. Je te rends grâces ! (452)"

Katharina est restée discrète, par la suite, sur cette présence angélique.

 

 

  Source du texte ,extrait du livre  : Katharina Tangari, Yves Chiron aux publications du courrier de Rome

452. Diario delle devozioni, 21 septembre 1983.

 

 

 Qui est Katharina Tangari ?

 

 Katharina Tangari (1906-1989) a connu les prisons, anglaises en Italie( de 1943 à 1946), communistes en Tchécoslovaquie en 1971 et 1972.

Convertie à une vie catholique fervente, entrée dans le Tiers-Ordre dominicain, elle est devenue une fille spirituelle de Padre Pio, qui a été pendant 18 ans son confesseur et son directeur spirituel.

Âme de prière, désireuse d'immolation, elle a mené un dur combat pour la sainteté du mariage.

Elle a franchi de nombreuses fois le « Rideau de fer » pour venir en aide à l'Eglise persécutée,  et a consacré ses dernières années à soutenir l'apostolat de la Fraternité Sacerdotale de Mgr Lefebvre jusqu'à sa mort en 1989.

Son regard exceptionnel disait sa vie exceptionnelle.  

 
 
Sainte Jeanne d'Arc - mai 1428, au siège d'Orléans
 
 
 Sainte Jeanne d'Arc
 
 
 
Sa Sainteté  le pape Pie XI reconnaît officiellement Jeanne d’Arc « seconde patronne de la Fille ainée de l’Église romaine » en 1924.
 

En mai 1428, Jeanne s'obstinait avec quelques fidèles, quatre ou cinq hommes au plus, à tenir le siège d'Orléans.

Or d'Aulon, un de ses lieutenants, blessé naguère «au talon», n'en était point : il observait de loin le combat.

Craignant une sortie des assiégés qui peut-être eussent enlevé la très petite troupe, il monta, comme il put, à cheval, et courut vers la sainte :


- Que faites-vous ici seule? demanda-t-il.


Jeanne sans répondre eut un geste que d'Aulon ne comprit pas.

Elle ôta son casque, fit le geste de saluer une invisible présence; et doucement répondit:


- "Je ne suis pas seule. Il y a en ma compagnie cinquante mille de mes gens. De là ne partirai point, jusqu'à ce que la ville soit prise."


Et poussant ce cri qui si souvent avait ranimé les courages abattus : « Aux fagots, aux claies, tout le monde, afin de faire pont! », elle courut vers le fossé.


Le pont fut aussitôt organisé; si rapidement que d'Aulon en fut émerveillé; et « immédiatement , la ville fut prise d'assaut, sans y trouver pour lors trop grande résistance. » (D'Aulon. Q. 111, 218.)


« Les gens de la compagnie de Jeanne », ceux devant qui elle s'était découverte, les anges, l'avaient assistée.


Mgr Touchet, Vie de Sainte Jeanne d’Arc, p 123-124.


 

Saint Michel et Henri IV roi de France 

 

 

 

 Henri IV roi de France et de Navarre

L'Archange Michel fendit l'air si l'on en croit le Théatre d'honneur et de chevalerie qui parle ainsi : 

"En cette heureuse journée (de l'entrée à Paris, 22 mars 1594) Henri IV le Grand du nom, rendant grâces à Dieu dans l'église de Notre Dame... par toute l'assistance en indicible nombre, près de Sa Majesté fut vu saint Michel ange gardien de la France (en façon d'un jeune enfant, signalé par excellence en beauté  et revêtu de blanc, ainsi qu'ordinairement les peintres nous dépeignent les anges), qui, tout le long de la cérémonie, se tint au côté droit du roi, et, icelle finie, disparut aussitôt, sans que l'on pût savoir quelle route il avoit prise, dont le roi qui l'avoit contemplé tout le long de la messe, fut espris en son coeur de telle réjouissance, ... qu'il dit tout haut : " Nos ennemis sont bien perdus, puisque Dieu nous envoie ses anges à secours "..."

Mieux que personne , le Français par excellence, Henri de Bourbon, pouvait reconnaître le messager céleste qui, selon la légende de nos rivages de l'ouest ... au roi portait la foi.

 Extrait des "Merveilles du Mont Saint Michel, page 262

de Paul Féval, Editions Via Romana

 

 

 

Récit de Mgr. Favier, évêque de Pékin (Chine)

 

En juillet 1900, Il soutint avec ses chrétiens, dans le Pé-Tang, un véritable siège contre les Boxers. Depuis longtemps, cet évêque avait conseillé à tous ses fidèles de réciter chaque jour la prière à Saint Michel qui se dit après la messe.

Le siège se prolongeait indéfiniment et les munitions s'épuisaient.

Aucun secours humain n'était à prévoir. Mgr. Favier demanda avec plus d'insistance le secours du Ciel et consacra officiellement son diocèse à Saint Michel.

Le 15 août, les assiégeants, pensant que les munitions des chrétiens étaient épuisées, s'élancèrent vers eux pour égorger les assiégés.

Mais, arrivés près de la citadelle, une force invincible les arrêta.

Ils sentirent devant eux un obstacle invisible mais infranchissable.

Effrayés, ils s'enfuirent.

Alors seulement, arrivèrent les troupes européennes.

Mgr. Favier apprit pourquoi les Boxers quittaient le Pé-Tang : « II y avait », lui dit-on, « en haut de votre église, une grande dame vêtue de blanc, et, tout près d'elle, se tenait un guerrier armé, ayant deux grandes ailes blanches et une épée en main. »

« C'étaient », dit Mgr. Favier, « la Sainte Vierge et Saint Michel venus pour nous protéger. »

 

 


 

Archange Saint Michel

 

 

Lettre de M. le curé d'A. .. (Marne), du 30 octobre 1918

 

 

« A la veille de l'attaque du 14 juillet 1918, il y avait autour de ma paroisse, un dépôt de plus de trois millions d'obus (dont un million d'obus à gaz). Durant cette période, pendant deux mois, les avions allemands ne cessèrent de voler au-dessus du pays.

Bombes et obus tombaient de tous côtés; une seule bombe, un seul obus tombant sur le dépôt de munitions aurait détruit tout le pays et asphyxié ses habitants.

Devant ce danger immédiat, j'ai mis ma paroisse sous la protection de Saint Michel, fixant son image à la chaire, dans l'église, et récitant chaque jour l'exorcisme de Léon XlII.

Je promis d'ériger une statue du Saint Archange si nous sortions de ce grand danger... Les pays environnants ont beaucoup souffert...

Au milieu de tout ce fracas, pas un obus n'est tombé sur le pays, pas un carreau n'a été brisé, à la grande stupéfaction de mes paroissiens.

Aussi, la statue du grand Archange vient maintenant d'être solennellement érigée dans l'église, en reconnaissance de son intervention miraculeuse. »

Ayons donc une confiance sans limite dans la toute­ puissance du glorieux Saint Michel, invoquons-le souvent, portons toujours sur nous sa médaille et ayons dans notre demeure son image à une place d'honneur, il nous protégera ainsi pendant toute notre existence et à l'heure si redoutable de notre mort, priera pour nous et nous assistera de sa puissante protection contre l'ennemi de nos âmes.